xvi                                               INTRODUCTION.
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forges qui cède à son fils le produit de la vente de bois de haute futaie (n° 1257), nous voyons un marchand de Senlis attribuer à son fils une rente de blé, a bon, loyal, marchand, sain, sec et net n (n° .4420); un mar­chand, bourgeois de Paris, fait; également don à son fils de grains et pourceaux à lui dus par la veuve d'un laboureur (n° 1262). Voici main­tenant un praticien de Paris qui transmet à son fils, étudiant en l'Uni-
' versité de ladite ville, ses droits sur une maison à Amiens, te affin qu'il ayt mieulx de quoy soy entretenir aux estudes et acquérir degré en icelles, et aussi affin qu'il luy soyt obéissant, ainsi que ung bon filz doibt et est tenu de faires (n° 1362). Un avocat en Parlement, se trouvant cr mal dis­posé de sa personne u, et craignant de décéder sans avoir pourvu son neveu de quelques biens pour continuer ses études, prit les dispositions néces­saires j)our l'empêcher de les interrompre et lui assura les rentes de grains de ses fermes à Créteil avec le produit sur pied de ses vignes au Mont de Mesly.
Ces écoliers, qui affluaient à Paris, se destinaient pour la plupart à la carrière sacerdotale et ne cachaient pas leur intention d'arriver à la prê­trise; le fervent désir de favoriser ces vocations religieuses n'était certes pas étranger aux nombreuses libéralités consenties en faveur d'écoliers. C'est ainsi que le fils d'un laboureur de Puteaux, écolier, étudiant en l'Université de Paris, ayant représenté à ses parents-que cr son voulloir
- et intention estoit d'acquérir le degré et dignité de prebstrise, et pour y parvenir, soy faire pourveoir aux premières et infimes ordres, toutesfois craignoit d'estre.reffusé, parce qu'il estoit filz de famille et n'avoit aucuns biens n, en conséquence, il suppliait ses père et mère de lui faire quelque avance d'hoirie; ceux-ci y consentirent .et lui firent donation d'une maison et de vignes à Courbevoie et à Puteaux (n° 3646). Dans le même ordre d'idées, nous voyons le fils d'un marchand drapier de Paris, désireux d'en­trer en religion chez les Frères Mineurs de Sens, renoncer aux biens qui pouvaient lui revenir de la succession de son père, en faveur de ses frères et sœurs, lesquels, par réciprocité, prennent en commun l'engagement de fournir au futur religieux habits et livres, de payer sa pension et même de subvenir aux. dépenses nécessaires, pour que ledit Cordelier a puisse parvenir en science et degré pourprescher et ennoncer la parolle de Dieu,